En rupture avec l’héritage musical du XIXe siècle, et en marge de l’esthétique debussyste, naîtra en France, dans les années 1920, une génération de compositeurs indépendants et anticonformistes. Venant d’horizons divers mais réunis par de fortes affinités, ils privilégieront un art musical direct et sans fard. Le trio d’anches inspirera certains d’entre eux, qui signeront pour cette formation des pages pleines de saveur, de fraîche subtilité et de tendre ironie.
CE QUE PENSENT DU CD LES FILS, FILLE ET PETITE-FILLE DES COMPOSITEURS
« C’est à Paris, au Jardin du Luxembourg, l’un des lieux favoris de mon père dans la capitale, que me transporte son Concert champêtre idéalement interprété par l’Ensemble Trielen. Leur jeu y touche à la perfection du faune sculpté à l’entrée de ce Jardin. Ce faune qui rend l’allégresse à tous les personnages présents, rêvés ou disparus, évoqués un instant d’été où la nostalgie ombre aussi les conversations, les visages… ». Claude Tomasi
« Le Trio d'anches de mon père est très souvent exécuté et a fait l'objet de plusieurs enregistrements discographiques. Mais je dois dire que je suis particulièrement enthousiasmée par la magnifique interprétation de l'Ensemble Trielen. D'une part, par leur prodigieuse virtuosité et leur dynamisme dans les deux mouvements rapides ; d'autre part, par la poésie qu'ils laissent filtrer dans le caractère cantabile, mélancolique et rêveur des deux mouvements lents, grâce à une qualité exceptionnelle de sonorités et une profonde musicalité. Un très grand bravo et sincères remerciements ! » Mireille Tansman Zanuttini
« Si l’on veut comprendre mon grand-père, Jacques Ibert, la personne et la musique, on ne peut pas faire abstraction de l’émotion. Il écrit selon les exigences de sa sensibilité. L’Ensemble Trielen l’a parfaitement compris et son interprétation des Cinq Pièces en Trio composées en 1935 me transporte en été, dans la campagne normande où mon grand-père aimait passer ses vacances. Des images, des couleurs et aussi des odeurs apparaissent tout naturellement ». Véronique Ibert Péréal
Enregistrement réalisé en HDRS par Jean-Yves Labat de Rossi, à l’auditorium du Conservatoire à Rayonnement Régional de Brest, les 5 et 11 mai 2014
In France, during the twenties, breaking with the musical heritage of the 19th century and part from Debussy's aesthetics, a generation of independent and anti-conformist composers was born. Coming from various horizons but gathered by strong similarities of characters, they did privilege a straight and plain unvarnished musical art. Some of them, inspired by the Reed Trio, composed for this formation works full of flavour, fresh refinements and kind irony.
WHAT SON, GRANDDAUGHTER AND GREAT GRANDDAUGHTER OF THE COMPOSERS ARE THINKING ABOUT THIS CD
“It is in Paris, in «Jardin du Luxembourg», one of my father's favourite places in the city, that I am transported by his « Concert Champêtre », ideally performed by the Trielen Ensemble. The musicians' playing hold its own against the perfection of the faun’s sculpture raised at this garden’s entrance. This very Faune, who gives back exhilaration to all present, dreamed or missing characters, recalled in a Summer moment when nostalgia also shadows conversations, faces...” Claude Tomasi
“The Reed Trio of my father, composed in 1949 and created on the Radio on the twelfth of June 1950 is very often performed and has been the subject of several recordings. But I must say that I am especially full of enthusiasm with the brilliant performance of the Trielen Ensemble. On the hand, by the wonderful virtuosity of the musicians and their dynamism in the two quick movements (the Scherzino and the Finale) and, on the other hand, by the way they let poetry filter out in the cantabile character, a melancholy and dreamy one in the two slow movements (Dialogue and Aria), thanks to an exceptional quality of the tones and a deep musicality. Warm congratulations and sincere thanks”! Mireille Tansman Zanuttini
“If we want to understand my grandfather, Jacques Ibert, his character and his music, we can't disregard emotion. He used to write according to the requirement of his sensibility. The trio Trielen has perfectly understood that and its rendering of the Cinq Pieces en Trio composed in 1935 carries me to Summer, in the Norman country where my grandfather enjoyed spending his holidays. Pictures, colours and smells too quite naturally appear”. Véronique Ibert Péréal
Recorded in HDRS by Jean-Yves Labat de Rossi in May 2014, at the “Auditorium du Conservatoire à Rayonnement Régional de Brest » (Brest /France)