Satie et les Gymnopédistes
François Mardirossian, piano
2 CDs
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- 2h19 – 1ère parution en septembre 2023
- 2h19 – septembre 2023
- Livret en français et en anglais
- Booklet in French and in English
2 CDs
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A l’approche du centenaire de sa disparition :
Satie, figure tutélaire et souriante d’un mouvement musical contemporain.
« Erik Satie est un phare autour duquel toutes sortes de musiciens ne cessent de tourner et de s’émerveiller. Et ce depuis plus de 100 ans. Les minimalistes américains (Glass, Reich, Adams, Riley, La Monte Young) reconnaissent aujourd’hui en lui une sorte de père spirituel. À travers ce double-disque, j’ai donc souhaité lui rendre hommage, à travers ses œuvres mais aussi celles de ses amis, ses fidèles et ses héritiers. J’ai ainsi découvert des pièces inédites jamais enregistrées (Cliquet-Pleyel, Mesens, Dortu) et aussi suscité de nouvelles compositions. Ma démarche de sincérité m’a par ailleurs conduit à choisir, pour l’interprétation de ses œuvres un piano qu’il aurait pu connaître : un Blüthner de 1900. La dernière piste du premier disque, Je te veux, a été enregistrée sur un Pleyel droit de 1923, pas très bien accordé, à la mécanique hasardeuse et au goût bien de cabaret. Voici donc un objet discographique particulier aux choix musicaux très subjectifs. Après trois disques consacrés à des figures américaines (Moondog, Glass et Hovhaness) j’avais à cœur de rendre compte de l’importance qu’a eu Erik Satie pour quelques musiciens et d’illustrer en quoi il est une figure tutélaire et souriante d’un mouvement musical contemporain ouvert aux pas de côtés - appelons-les minimalistes ou non, peu importe. Pour ma part, j’ai réuni toutes ces figures sous le vocable de "Gymnopédistes" ». François Mardirossian
PROGRAMME (Double CD)
CD1 – Erik Satie
Désespoir agréable, Gymnopédies, Gnossiennes, Pièces froides/Airs à faire fuir I, II, & III, Pièces froides/Danses De Travers I, II, & III, Véritables Préludes flasques (pour un chien), Sports et divertissements, Avant-Dernières Pensées, Je te veux.
CD 2 – Les Gymnopédistes
Dominique Lawalrée (Listen To The Quiet Voice, L’ombre des couleurs, Musique Satieerique), Denis Fargeat (Joyeux Satieversaire*), Gavin Bryars (New Gnossienne (after Satie) n° 1) - Sebastian Gandera (Le dialogue des joueurs de carte, Les réminiscences, Une nuit avec Cioran) - Willy Dortu (Deux pièces brèves) - Claire Vailler (Danse pour un enterrement) - E. L. T. Mesens (Étrennes (pour Erik Satie), Composition n° 4 (1er cahier), Danse pour piano) - John Cage (All Sides of the Small Stone for Erik Satie and (Secretly Given to Jim Tenney as a Koan)) - Henri Cliquet-Pleyel (Trois pièces à la manière d’Erik Satie) - Ricardo Viñes (Thrénodie ou Funérailles antiques (à la mémoire d’Erik Satie)), Adrian Knight (Various Occupations) - Germaine Tailleferre (Rêverie).
Le choix des pianos
Pianos du CD 1 :
Blüthner (1900), pistes 1 à 45
Pleyel droit (1923), piste 46
Pianos du CD 2 :
Steinway A 188 (1900), pistes 1 à 10
Baldwin D (1931), pistes 11 à 27
« Jouer Erik Satie c’est embrasser une époque, c’est se noyer dans une œuvre faite de discrétion et de nostalgie mais c’est aussi tenter d’appréhender un son. Des sons de cabarets, de petites salles intimistes remplis de pianos non standardisés. Enregistrer Satie sur un Steinway D aurait été un contre-sens. À compositeur particulier, pianos particuliers ; les pianos sélectionnés ici ont une âme. On les entend respirer, travailler et répondre à l’œuvre jouée. Loin des sonorités hygiéniques d’aujourd’hui, pour le plus iconoclaste des compositeurs, il fallait des pianos à son image. » François Mardirossian
Enregistrement réalisé en HDRS par Jean-Yves Labat de Rossi, Salle Cziffra, Collection Weiss (Montauban, France), du 9 au 11 au mars 2023
Erik Satie is a beacon around which all kinds of musicians never cease to turn and marvel. And it’s been the case for more than 100 years. American minimalists (Glass, Reich, Adams, Riley, La Monte Young) today recognize in him a kind of spiritual father. Through this double-disc, I wanted to pay a tribute to him, through his works but also those of his friends, his followers and his heirs. I thus discovered new works never recorded (Cliquet-Pleyel, Mesens, Dortu, Fargeat) and also generated new compositions. My personal approach to sincerity also led me to choose, for the interpretation of his works, a piano that he could have known: a Blüthner from 1900. As a historically well-informed musician, the last track of the first disc, Je te veux, has been recorded on Pleyel droit from 1923, not very well tuned, with hazardous mechanics and a good cabaret taste. Here is a particular discographic object with very subjective musical choices. After three records dedicated to some American figures (Moondog, Glass and Hovhaness) I was dead set on showing how important Erik Satie was for a few musicians, and to illustrate how he is a tutelary and smiling figure of a contemporary musical movement open to side steps - let's call them minimalists or not, it doesn't matter. I have brought together all these figures under the term "gymnopedists". François Mardirossian
PROGRAMM (Double CD)
CD1 – Erik Satie
Désespoir agréable, Gymnopédies, Gnossiennes, Pièces froides/Airs à faire fuir I, II, & III, Pièces froides/Danses De Travers I, II, & III, Véritables Préludes flasques (pour un chien), Sports et divertissements, Avant-Dernières Pensées, Je te veux.
CD 2 – Les Gymnopédistes
Dominique Lawalrée (Listen To The Quiet Voice, L’ombre des couleurs, Musique Satieerique), Denis Fargeat (Joyeux Satieversaire), Gavin Bryars (New Gnossienne (after Satie) n° 1) - Sebastian Gandera (Le dialogue des joueurs de carte, Les réminiscences, Une nuit avec Cioran) - Willy Dortu (Deux pièces brèves) - Claire Vailler (Danse pour un enterrement) - E. L. T. Mesens (Étrennes (pour Erik Satie), Composition n° 4 (1er cahier), Danse pour piano) - John Cage (All Sides of the Small Stone for Erik Satie and (Secretly Given to Jim Tenney as a Koan)) - Henri Cliquet-Pleyel (Trois pièces à la manière d’Erik Satie) - Ricardo Viñes (Thrénodie ou Funérailles antiques (à la mémoire d’Erik Satie)), Adrian Knight (Various Occupations) - Germaine Tailleferre (Rêverie).
The choice of pianos
CD 1 :
Blüthner (1900), track 1 to 45
Pleyel droit (1923), track 46
CD 2 :
Steinway A 188 (1900), track 1 à 10
Baldwin D (1931), track 11 to 27
To play Erik Satie is to immerse yourself in the French “Belle Époque”, to drown into a work made of daintiness and nostalgia, but it is also an attempt to find a sound. The sound of cabarets, “cafés-concerts” or that of small intimate rooms with unusual or antiquated pianos. Recording Satie on a Steinway D would have been a piece of nonsense. To a peculiar composer, particular pianos; the pianos selected here have a soul. We hear them breathing, toiling away to be up to the work being performed. Far from the “hygienic tone” of today’s pianos, for the most iconoclastic of composers, we needed musical instruments that reflected his image.
Recorded in HDRS by Jean-Yves Labat de Rossi, Salle Cziffra, Collection Weiss (Montauban, France), in March 2023
Grand amoureux de la musique de son temps, François Mardirossian la défend depuis longtemps. Ses goûts l’amènent à jouer aussi bien Philip Glass, Frédéric Chopin, Keith Jarrett, Moondog, John Cage, Serge Rachmaninov ou, comme ici, Erik Satie et ses « suiveurs ».
Il se produit régulièrement en concerts en France et en Belgique. Superspectives, festival de musique contemporaine qui se déroule à Lyon et qu’il co-dirige avec Camille Rhonat, compte parmi ses artistes invités Frederic Rzewski, Alvin Curran, Charlemagne Palestine, Lubomyr Melnyk, Gavin Bryars, Jean Rondeau, Karol Beffa, Christian Zanési, le Tana Quartet, Edouard Ferlet, etc.
Sorti en 2019, son premier disque solo, consacré aux œuvres pour piano de Moondog a été très remarqué. Ses deux derniers enregistrements également : les Études pour piano de Philip Glass et des œuvres pour piano d’Alan Hovhaness.
A great lover of contemporary music, François Mardirossian has championed it for a long time. Meetings with Marie-Annick Chamarande, Henri Barda, Jean-Claude Vanden Eynden, Dominique Cornil and Svetlana Eganian have led to his decision to make the piano his profession and his life.
His first solo CD was released in 2019 and was devoted to the piano works of Moondog. It has received rave reviews and a CHOC Classica. His last two recordings released in 2022 ( Ad Vitam records), devoted to the Etudes for piano by Philip Glass and the piano works by Alan Hovhaness (CHOC Classica 2022) were also praised by the press.
- - Emission du 2 octobre 2024
« France Musique - La Matinale de Jean-Baptiste Urbain ». Réécouter l'émission (à partir de 01.29.07)
« Dans cette musique, point de virtuosité où le pianiste peut briller et étaler son savoir-faire, la difficulté est ailleurs. L’intelligence de François Mardirossian nous éblouit à chaque page de cette musique. Le toucher, l’atmosphère change du tout au tout et sa lecture n’en est que plus passionnante... Un très bel album pour (re)découvrir Satie et lui donner toute la place qu’il mérite. ». - Michel Pertile, Utmisol
Lire« Idée géniale que ce double album... ». - Dionys, Inactuelles, musiques singulières
Lire« Une initiative éditoriale pertinente. Nous avons ici un univers "complet" du compositeur français que François Mardirossian transcende véritablement. A savourer. ». - Jean-Jacques Millo
Lire« Des interprétations de premier ordre d’un pianiste extrêmement talentueux ». - Alain Steffen, Pizzicato
Lire« Et si Erik Satie avait été le plus révolutionnaire de tous ? Son piano blanc, ses notes sans ombre, la pureté jusqu’à l’absence, l’immédiateté de l’écriture modale l’ont en tous cas placé dans un ailleurs que Debussy regardait fasciné… Satie est insaisissable, et François Mardirossian a bien raison de commencer le premier disque de son double album avec l’elliptique Désespoir agréable. Ses Gymnopédies suspendues, ses Gnossiennes orientalistes comme il faut, ses Pièces froides tempérées, les « faux » Préludes flasques, les vignettes allusives de Sports et divertissements qui ne résistent pas à être charmantes plus qu’aucune pièce de son auteur (Satie est un tendre qui se cache, parfois à peine), la délicieuse Idylle des Avant-dernières pensées, jusqu’à Je te veux, joué comme par un limonaire, quel beau portrait. ». - Jean-Charles Hoffelé, Artalina
Lire« Tout Satie, ou presque, est là. C’est magnifique, indispensable presque. ». - Jérôme Gillet, Froggy's Delight
voir« Excellent pianiste et musicien, François Mardirossian pourrait, comme la plupart de ses confrères, se satisfaire en jouant sempiternellement le répertoire basique pour son instrument, mais il préfère nous entraîner sur des chemins beaucoup moins fréquentés. ». - François Hudry, Qobuz
Lire« Un double album particulièrement généreux, François Mardirossian poursuit une exploration du répertoire pianistique qui prend la forme d’une mission, celle de porter aux oreilles de ses contemporains une musique d’aujourd’hui pourtant centenaire... Mardirossian donne aux 46 pièces du premier disque une vie, un relief, une chaleur ... A cette pierre à l’édifice Satien, le pianiste français ajoute sa réjouissante envie de mettre en lumière des œuvres inédites et d’autres qu’il a lui-même suscitées. ». - Bernard Vincken, Crescendo Magazine
Lire« Satie en vrai … Si tous les pianistes français enregistrent un jour ou l’autre des œuvres de Satie, chez Mardirossian c’est une sorte de nécessité vitale, et cela s’entend. Ce qui frappe d’emblée est la caractérisation de chaque ensemble. Il n’y a pas un seul style Satie, il y en a plusieurs. Les Gymnopédies et les Gnossiennes paraissent proches, mais Mardirossian montre ce qui les sépare. Les mélodies des Gymnopédies sont des phrases de plain-chant, le legato doit être parfait et les notes égales comme dans le plain-chant de Solesmes, les nuances soulignant l’arsis et la thesis. Mardirossian est le seul à le faire ainsi… Le récital Satie se termine sur la valse Je te veux opportunément interprétée sur un piano bastringue… ». - Hervé Penven, La Nef
Lire« Remarquable pianiste distingué par Classica, François Mardirossian se confronte aujourd’hui au peu évident Satie. Des Gymnopédies aux Gnossiennes, il imprime sa sonorité chaude et colorée… Dans un second disque Mardirossian réunit des compositeurs qui connurent le maître d’Arcueil ainsi que quelques-uns actuels qui lui rendent hommage. Une belle initiative… ». - Romaric Gergorin, Classica - 4 étoiles
Lire« Satie puissance 12… Apprécié dans Moondog, Hovhaness et Philip Glass, François Mardirossian a eu la bonne idée d’associer Satie à douze aficionados du Maître d’Arcueil. Dès la première pièce choisie de Satie, Désespoir agréable (1908), le jeu de l’interprète donne le ton : une langueur, un détachement, mais aussi une concentration bienveillante qu’on retrouve dans le dépouillement des (trop) célèbres Gymnopédies et autres Gnossiennes. Les « Gymnopédistes » ne manquent pas d’attrait non plus… Un bel hommage orchestré par François Mardirossian ». - Franck Mallet, Musikzen
Lire« Voici un passionnant double album que François Mardirossian dédie à Satie, anticipant (pour ne pas être trop conventionnel...) de deux ans le centenaire de sa mort. « Jouer Erik Satie - dit François Mardirossian - c’est embrasser une époque, c’est se noyer dans une œuvre faite de discrétion et de nostalgie mais c’est aussi tenter d’appréhender un son. Des sons de cabarets, de petites salles intimistes remplis de pianos non standardisés. Tout dans cette splendide édition est impeccable, de l'enregistrement à la présentation en passant par le livret ». - Ferruccio Nuzzo, Grey Panthers
Lire« Un siècle bientôt après la mort du compositeur insaisissable... ». - Lionel Lestang, Valeurs Actuelles
Lire« François Mardirossian assume une subjectivité passionnante pour une lecture jamais compassée, pleine de relief, de finesse, de vie ». - Bruno Guermonprez, Le Figaro magazine
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