Ensemble « D'une seule voix »
Hezy Levy - Juif israélien
Karawan - Arabes israéliens, musulmans et chrétiens
Kheiro - Arabe israélien, musulman
Révérend Goussan Aljanian - Arménien
Jerusalem Oratorio Chamber Choir - Juifs israéliens
Choeur de Taybeh de Ramallah - enfants palestiniens de Cisjordanie, chrétiens
Chœur Efroni - enfants Juifs israéliens
Ensemble musical de Palestine - Gaziotes, musulmans
Ashrechem - Juifs israéliens
Ashira - Arabes et Juifs israéliens
Eti & Saz - Juive israélienne et Arabe israélien
… et aussi : le Chœur des moines et moniales de l’abbaye d’Abu-Gosh, Frère Olivier, le Chœur du Patriarcat grec melkite de Jérusalem, le Chœur de Saint Pierre et Paul de Shefa-amr et le Saint James Armenian Choir.
Ils sont Israéliens ou Palestiniens, Juifs, Chrétiens ou Musulmans.
Après avoir accepté de participer à l’enregistrement en 2003 du disque « D’une seule voix », ils donnent ensemble, en 2004, un premier concert à Jérusalem. L’émotion est palpable, dans la salle, sur la scène et, aussi (surtout ?), dans les coulisses. Impossible d’en rester là. La décision est prise : se revoir, continuer, coûte que coûte, venir en France pour y donner une série de concerts, porter ce témoignage de respect mutuel, de dignité et d’espérance au delà des « murs » de Jérusalem.
Mai 2006 : après de longs mois de travail, ce projet (que beaucoup considéraient comme «fou» et bien sûr « impossible ») devient réalité. Les artistes (au nombre de 100) arrivent en France pour y donner quatorze concerts. Un voyage musical et humain hors du commun. Pendant trois semaines, ces hommes et ces femmes, dont certains se rencontrent pour la toute première fois partagent tout : la scène, la route, la fatigue, les difficultés logistiques, l’enthousiasme, le succès. Pour beaucoup d’entre eux, c’est un premier contact avec l’Occident et, bien sûr, la rencontre avec «l’autre», celui d’en face…. Des amitiés naissent, des liens se tissent, au-delà même des espérances initiales.
Février 2009 : six semaines après les bombardements Israéliens à Gaza, les musiciens se retrouvent pour un concert à Malte, à l’invitation de l’ambassadeur de France. Malgré les épreuves (ou à cause de celles-ci ?) l’ensemble « D‘une seule voix » apparaît plus soudé et déterminé que jamais.
Octobre 2009 : concert à Chypre.
Novembre 2009 : sortie en France du film « D’une seule voix » de Xavier de Lauzanne (distingué par 5 grands prix internationaux – Meilleur film 2009 sur AlloCiné) et sortie du CD des musiques de la tournée française « D’une seule voix, les musiques du film ».
Février 2010 (à Bari, Italie) et mars 2010 (à Jérusalem) : remise du Prix « Tre Volte Dio » à Jean-Yves Labat de Rossi pour la création de l’Ensemble « D’une seule voix ».
A l’origine de cette initiative, Jean-Yves Labat de Rossi, ex musicien lui-même qui, après l’enregistrement du disque « Les Voix de l’oubli » en 1994, pendant la guerre de Bosnie, avait organisé l’évasion de la chorale Trebevic de Sarajevo réunissant alors des Serbes, des Croates et des Bosniaques (par le fameux tunnel de Sarajevo) et organisé leur tournée en France.
Prolongement de l’histoire donc et preuve que, lorsque tout laisse à penser que c’est « mission impossible », lorsque la politique et la diplomatie atteignent leur limites, l’art (la musique en particulier) - par l’émotion qu’il suscite, par sa capacité à s’adresser directement au cœur et à l’esprit de l’homme - reste parfois l’un des derniers recours pour maintenir un lien et permettre l’espoir.
La preuve aussi que la conviction et la détermination de ceux qui s’engagent dans un tel chemin peuvent aboutir et porter leurs fruits. « D’une seule voix » n’est pas seulement un joli symbole. Sur le terrain, c’est aujourd’hui une « famille » qui fait des projets et s’inquiète de ses membres.