Sonneurs de la Garde républicaine
Les trompes de chasse du régiment de cavalerie de la Garde républicaine
L’apparition de la trompe de chasse à la Garde républicaine remonte aux frères Lucien et Félix Conrad, trompettes au régiment de cavalerie de la légion de la Garde républicaine de Paris de 1919 à 1937. La seconde guerre mondiale a ensuite mis en sommeil l\'utilisation de la formation. C\'est durant les années 1950 que des sonneurs de trompe animent à nouveau les chasses officielles, au château de Rambouillet, entre autres. Un groupe de trompes de chasse est créé sous la direction de l’adjudant trompette François Lordey. Ils sont issus des rangs du régiment de cavalerie, comme le sont à l\'époque les membres de la fanfare de cavalerie. Une vingtaine d’années plus tard, en 1974, sous l\'impulsion du colonel Jacques Bois et l’arrivée de nouveaux sonneurs, une nouvelle formation de trompes de chasse est créée. Elle intègre en 1979 le cadre des clubs sportifs et culturels du régiment de cavalerie, sous la dénomination Bien-Aller de la Garde. En 1989, la formation entre dans le cadre officiel des formations spéciales du régiment de cavalerie, inscrite au mémorial de la gendarmerie nationale qui en précise les conditions d’emploi. Depuis, elle fait partie intégrante de la Maison du Roy et se produit également seule, lors de différentes manifestations officielles et musicales, en France comme à l’étranger : Belgique, Royaume-Uni, Suisse, États-Unis d’Amérique...
Commandée successivement par L\'adjudant Jean-Jacques Hannot, le major Paul Besnier, puis l\'adjudant-chef Gérard Bernardet, elle est maintenant dirigée par le major Benoist Pipon (sonneur figurant parmi les meilleurs français, champion de France 2003, 8e à l\'international en 2014) et placée sous sa direction musicale. Cette formation interprète les fanfares dites de circonstance, ainsi que des fantaisies comportant des valses et autres mouvements de danse.
Parfois accompagnée en concert par d’autres instruments (piano, orgue, orchestre de chambre) ou bien associée à la fanfare de cavalerie de la Garde républicaine, ses prestations sont reconnues pour leur haute tenue musicale. La formation est assurée toute l’année par des cours et des stages, afin de parfaire la technique des plus expérimentés et d’amener les élèves sonneurs à se présenter au seul diplôme dispensé en la matière : le brevet fédéral du sonneur classé, qui constitue la première des étapes dans cette discipline.
Cette formation spéciale du régiment de cavalerie, l’un des fleurons de la musique de chasse française, participe au maintien du patrimoine musical français dont fait partie la trompe de chasse. Accueillant les prestigieux invités de la France dans les ministères comme au Conseil d’Etat, elle sait aussi ravir les oreilles des divers auditoires qui la sollicitent lors de concerts ou messes, en salle comme en plein air.
Major Benoist Pipon
Sonneurs de la Garde républicaine
The hunting horns of the cavalry regiment of the Republican Guard
The initial appearance of the hunting horn in the presentations of the Republican Guard dates back to the life and times of the Conrad brothers, Lucien and Félix, trumpeters from 1919 to 1937 in the cavalry regiment of the legion of the Republican Guard in Paris. They most prominently blew their horns in presidential hunts; during World War II, however, this formation was rendered dormant, only to reappear in the 1950s, when sonneurs once again enlivened official hunts, particularly at the château of Rambouillet. A hunting horn group came into being under the direction of the trumpeter and warrant officer François Lordey; its members came from the ranks of the cavalry regiments, as did those of the cavalry fanfare.
Some twenty years later, in 1974, under the leadership of Colonel Jacques Bois and thanks to the arrival of new sonneurs, a hunting horn ensemble worthy of that name came into being. In 1979, it was conjoined with the cultural and athletic clubs of the cavalry regiment under the name Bien-Aller de la Garde. In 1989, it took its place within the official framework of dedicated instrumental groups belonging to the cavalry regiment and registered in the “golden book” known as the mémorial de la gendarmerie nationale, which lays down the terms and conditions of use. The hunting horn ensemble is also part and parcel of the Maison du Roy and, last but not least, performs on its own during different official and musical events, in France and in foreign countries: Belgium, the United Kingdom, Switzerland, the United States of America...
Successively captained by Warrant Officer Jean-Jacques Hannot, Major Paul Besnier and Adjutant-General Gérard Bernardet, the ensemble is presently spearheaded by Major Benoist Pipon (one of the top-flight French sonneurs, champion of France in 2003, ranked 8th internationally in 2014) and placed under his musical direction. The formation performs fanfares de circonstance, melodies allowing remote communication between hunters on a hunting trip, and musical fantasias including waltzes and other dance trends. Whether accompanied in concerts by other instruments (piano, organ, chamber orchestra), or associated with the cavalry fanfare of the Republican Guard, the ensemble is admired for its sterling musical caliber. Teaching is provided throughout the year in courses and training sessions in view of fine-tuning the technique of the most experienced and of preparing trainees to qualify for the one certificate given to successful applicants, the federal diploma of registered sonneur, the first step of a progression culminating in more elevated ranking.
Having become one of the crown jewels of French hunting music, the special cavalry regiment ensemble effectively contributes to conservation of the French musical heritage to which the hunting horn belongs. Performed when receiving prominent guests in French ministries as well as the country\'s highest court, the Council of State, the ensemble’s melodies thrill the ears of the numerous audiences for whom the sonneurs are mobilized in concerts and masses, in concert halls and in broad daylight.
Major Benoist Pipon
